[Actu] Le 2S35 Koalitsiya-SV: où en est-on?

Présenté en parallèle des autres blindés de nouvelle génération (à savoir les blindés basés sur les plate-formes Armata, Kurganets-25 et Bumerang) lors du traditionnel défilé militaire du jour de la Victoire du 9 mai 2015, le nouveau système d’artillerie autopropulsée 2S35 Koalitsiya-SV est toujours en phase de développement depuis lors, la mise en service du blindé devant désormais débuter au cours de cette décennie. Et l’année 2020 a alors été l’occasion pour les officiels et représentants d’industries d’annoncer un certain nombre de progrès et de communiquer des informations quant au développement de ce nouveau système devant participer à l’effort de modernisation de l’artillerie russe et à compléter (au moins dans un premier temps) les 2S19 Msta-S.

Sans répéter entièrement ce qui a été expliqué dans le dossier à son égard publié ici, signalons que le développement du Koalitsiya-SV a commencé au début des années 2000 dans le but de mettre en service un canon automoteur de nouvelle génération capable de faire jeux égal avec les canons automoteurs occidentaux équipés d’un canon de 155 mm L/52. Ce programme va aboutir dans un premier temps à la mise au point d’un démonstrateur en 2006 basé sur un 2S19 doté de deux canons au sein de la tourelle puis sur un prototype doté d’une tourelle redessinée et inhabitée (l’équipage prend alors place dans une cellule blindée à l’avant de la caisse) toujours équipée de deux canons ; cette configuration devant augmenter de manière logique le volume de feu. Toutefois ce premier jet n’a pas été retenu et à partir de 2010 le programme fut relancé cette fois-ci avec une architecture plus « traditionnelle » avec un seul canon 2A88 de 152,4 mm et long de 52 calibres, bien que l’équipage reste au sein d’une cellule dans la caisse. Le premier prototype de ce second jet sera fabriqué en 2013 tandis que les premiers engins de présérie ont donc été dévoilés en 2015.

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Démonstrateur Koalitsiya-SV disposant de deux canons superposés. Image@?

Dans un article récent, Pavel Kovalev (directeur du centre de recherche et de développement du ЦНИИ «Буревестник», la société en charge du développement du 2S35) précise à ce propos que lors de la reprise du développement en 2010, il fut prévu dès le départ de mettre au point une version à roue, à savoir le 2S35-1 Koalitsiya-SV-KSh, ainsi qu’un engin dédié au transport des munitions (qui n’est cependant pas dédié au seul transport des obus du 2S35, le site constructeur indiquant en effet que le véhicule peut embarquer des obus de 120 à 155 mm) ; alors que ce dernier devait être initialement basé sur châssis chenillé, celui-ci a été finalement abandonné au profit d’une variante sur roue, devenant alors le 2F66-1 basé sur le KamAZ-6560. Ce dernier ayant achevé les tests le concernant et est donc prêt pour la production en série.

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Un prototype 2S35-1 vu durant des essais. Image@TVZvezda

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Revenons toutefois sur le 2S35. Deux informations principales ont été publiées depuis le début de l’année. En premier lieu nous avons une idée un peu plus précise concernant le calendrier de développement avec la fin des tests étatiques prévue d’ici 2022 (les tests préliminaires ayant été achevés à la toute fin de 2019) ; cette date étant identique à celle des blindés basés sur les plate-forme Bumerang et Kurganets-25, les blindés de la plate-forme Armata devant quant à eux achever leur tests étatiques cette année sauf imprévu ou retard. A partir de là la production en série pourra être lancée sous réserve de la signature d’un contrat avec le Ministère de la Défense russe, de fait les premiers exemplaires de série n’arriveront probablement pas avant 2023.

Enfin, un nouveau lot de 2S35 de présérie a été fabriqué et livré par Uraltransmash (la société en charge de la fabrication des 2S35) au cours du 22 mai dernier avec un total de huit exemplaires, ces derniers ayant été livrés à une unité d’artillerie du district militaire central (le blogueur Altyn73 indiquant que les systèmes ont pu être livrés au sein du 400ème Régiment d’artillerie automotrice appartenant à la 90ème Division blindée de la Garde) ; une telle information circulait dès la fin de 2019 mais faisait mention de seulement quatre canons qui devaient être livrés pour le compte du district militaire occidental pour être testé sur le terrain d’essai d’Alabino.

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Un des huit 2S35 Koalitsiya-SV livrés le 22 mai. Photo@Ministère de la Défense russe.

Nous pouvons également souligner que les 2S35 qui ont défilés le 24 juin dernier étaient dotés de deux radars servant probablement pour les tests (reste à savoir si ceux-ci feront partie ou non de l’équipement standard du Koalitsiya-SV) ; ce n’est cependant pas la première fois qu’un tel ajout est visible, une telle configuration ayant pu en effet être observée lors d’un reportage de TV Zvezda en date du 20 décembre 2015.

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Un des 2S35 Koalitsiya-SV lors d’une répétition pour lé défilé militaire du jour de la Victoire de cette année. Les deux radars sur la partie frontale de la tourelle sont parfaitement visibles ici. Photo@Vitaly.V.Kuzmin.

Il est d’ailleurs intéressant de noter que si le 2S35 devait à l’origine être basé sur le châssis Armata, l’emploi du châssis T-90 actuel devant alors servir de transition, il apparaît que cette configuration, sans être abandonnée, ne soit plus réellement une priorité mais plutôt une « possibilité d’avenir » : le châssis Armata pourra être employé lors d’une modification / modernisation ultérieure du système. Alors que cela semble être un revirement important surtout en ce qui concerne la logique de standardisation des nouveaux engins sur un nombre limité de plate-forme, le non-emploi du châssis Armata peut s’expliquer par la pertinence d’employer ce châssis pour un engin d’artillerie : si ce dernier apporte de nombreux atouts à des blindés de « contact » comme le T-14 et le T-15 que ce soit par le gain de protection (possibilité d’installer un blindage plus important et modulaire ainsi que la cellule de survie blindée pour l’équipage) et de mobilité (de nouveaux GMP plus puissants peuvent désormais être installés), ces avantages ne se manifestent pas ou de manière moins évidente pour un engin d’artillerie: la protection ne sera de toute manière jamais importante sur un blindé d’artillerie comme le Koalitsiya-SV (tout au plus une protection contre les munitions de 14,5 mm) pour éviter une augmentation trop importante de la masse, seul le gain de mobilité (et plus particulièrement la réactivité du blindé) serait appréciable, le cœur du 2S35 résidant dans sa tourelle inhabitée et de ses différents systèmes électroniques. Ceci est à mettre en parallèle avec la future production en série des blindés de la plate-forme Armata : la production des deux blindés lourds cités dans ce paragraphe auxquels il faut rajouter le blindé de dépannage et de remorquage (BREM) T-16 risque alors d’être mise sous pression au vu des besoins et il serait alors peu utile de dévier la production des précieux châssis à ce stade.

En début d’année nous avons abordé brièvement le cas du 2S35-1 Koalitsiya-SV-KSh dans un article dédié au développement des systèmes d’artilleries à roues avec le programme Nabrosok en indiquant que si le système semblait prometteur, le peu d’information disponibles à son égard laissait penser à un manque d’intérêt de la part des décideurs russes, malgré le fait que ceux-ci commencent à percevoir les avantages inhérents à une artillerie automotrice sur un châssis à roue.

Basé sur un châssis KamAZ-6560 en configuration 8×8, le 2S35-1 voit la tourelle -ce qui le distingue d’une bonne partie des systèmes équivalents étrangers- placée de manière logique sur la partie arrière du châssis, tandis que la stabilisation du châssis lors du tir est assurée par la présence de quatre vérins hydrauliques (deux de chaque côté du châssis). Par rapport à la version chenillée, cette configuration permet d’avoir un système d’artillerie plus facilement déployable du fait d’un poids moindre (bien que la présence de la tourelle en fera un matériel tout de même assez lourd pour sa classe) et doté d’une mobilité opérationnelle plus importante (une vitesse sur route plus élevée, une empreinte logistique moindre notamment pour ce qui est de la consommation en carburant ainsi que d’une autonomie maximale théorique plus importante), au détriment de la protection apportée à l’équipage, la cabine du KamAZ n’étant pas blindée. Une version à roue pourrait par ailleurs être plus facilement exportable (coût moindre, ne nécessite pas des moyens logistiques similaires à une version sur châssis chenillé lourd), bien que le marché soit plutôt concurrentiel à l’heure actuelle vu le nombre de modèles disponibles.

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Un 2S35-1 Koalitsiya-SV-KSh lors de tests de tir. Image@TV Zvezda.

Finalement il aura fallu attendre quelques mois pour avoir des informations plus précises le concernant. Ainsi les premiers exemplaires du 2S35-1 sont entrés dans une phase avancée de tests puisque ces derniers devraient s’achever au cours de cette année, la décision de signer un contrat concernant ce matériel devant suivre (ou non) dans la foulée; cette information laisse également supposer que la fin plus tardive des tests étatiques pour la version chenillée serait en partie due aux modifications du châssis lui-même. L’engin aurait globalement affiché de bonne performance en dépit d’un poids assez élevé dû à la présence de la tourelle; le châssis pesant environ 14 tonnes et est tout de même capable de transporter une charge maximale de 23,5 tonnes. Cette variante pourrait également servir de base à une version de défense côtière, notamment pour pouvoir succéder aux quelques A-222 Bereg encore en service aujourd’hui.

Enfin Pavel Kovalev a également suggéré que le développement du système d’arme du 2S35 (l’ensemble tourelle et canon) pourrait également être embarqué sur des navires de guerre. L’idée n’est pas nouvelle et serait désignée Koalitsiya-F ; une vue d’artiste de ce module laissait alors entrevoir un retour à une configuration à deux canons.

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Une vue d’artiste du système Koalitsiya-F, ici représenté avec deux canons ; la configuration actuelle avec un seul canon sera probablement privilégiée. Image@Navy Recognition.

S’il est plus probable que la tourelle mono-tube actuelle soit conservé pour éviter de complexifier l’ensemble, les modifications nécessaire à apporter seront de l’ordre de la navalisation avec l’adaptation du système à une conduite de tir navale avec radar, un traitement anti-corrosion et probablement un design redessiné pour améliorer la furtivité radar de l’ensemble ainsi que la mise au point d’obus dédiés, notamment avec des fusées de proximité pour un usage anti-aérien. Un tel canon offrirait alors des performances particulièrement importantes: avec une portée de tir comprise entre 30 et 80 Km suivant le projectile employé (pour rappel la portée d’engagement maximale des canons AK-130 et A-192 de 130 mm est de 23 Km), un navire équipé de cette tourelle aurait alors la possibilité d’offrir un soutien aux troupes au sol ou à une opération (aéro-)amphibie, cet aspect pouvant être renforcé via l’emploi de munitions guidées, ainsi qu’une capacité anti-navire à courte portée améliorée; si la cadence de tir de l’hypothétique 2A88 naval sera certainement moindre que celle d’un canon de 130 mm (environ 30 coups par minutes pour l’A-192), elle reste là encore plutôt importante eu égard au calibre de l’arme.

Cependant un tel module ne risque pas d’apparaître de sitôt. Outre la nécessité de finaliser le développement du système d’origine puis de lancer le développement de la version maritime (il s’agit pour l’heure d’une possibilité de développement et non d’un projet concret), sa mise en service est également dépendantes des unités navales qui pourraient recevoir un tel canon. Or ces dernières ne sont pas légion (seul des unités de fort tonnage étant aptes à recevoir un tel armement) et leur entrée en service n’est pas attendue avant un certain temps: le système Koalitsiya-F était initialement pressenti pour équiper le « destroyer » (dans les faits un croiseur) Izd.23560 Lider. Toutefois les travaux de conception le concernant sont actuellement suspendus sur décisions des VMF et le navire de tête de cette série n’est pas attendu au bas mot avant la décennie 2030.

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Une maquette du croiseur Izd.23560 Lider. Avec une entrée en service estimée au plus tôt au cours de la décennie 2030, il est de fait peu probable de voir apparaître la tourelle navale Koalitsiya-F de sitôt. Photo@?

Le développement du Koalitsiya (toutes versions confondue) est dans le même temps indissociable de celui des munitions qu’il  pourra employer: le 2S35 devant non seulement permettre de retrouver la parité avec les systèmes analogues étrangers les plus performants mais également offrir des performances véritablement importante pour conserver ses performances face aux développements de l’artillerie actuellement en cours dans divers pays. Alors que les Etats-Unis travaillent sur le XM1299 (un canon automoteur basé sur le M109 mais équipé d’un canon XM907 de 155 mm et long de 58 calibres offrant une portée de tir d’environ 70 Km avec la munition XM1113, performance qui devrait être poussée à plus de 100 Km à l’avenir), les pays européens travaillent également sur des munitions de très longue portée:

  • L’obus guidé de 155 mm KATANA conçu par NEXTER d’une portée de plus de 60 Km;
  • Le concept d’obus à statoréacteur de 155 mm développé par la société norvégienne NAMMO qui pourrait atteindre une portée de 100 Km;
  • Les obus M9703 et M2005 V-LAP (Velocity enhanced Long-range Artillery Projectile) développés par la coentreprise allemande et sud-africaine Rheinmetall Denel Munitions couplés avec de nouvelles charges propulsives; les performances obtenues étant de 76 Km pour le M9703 tiré par un canon automoteur G6 doté d’un canon de 155 mm L/52 avec une chambre de combustion d’un volume de 25 litres, 67 Km pour le M2005 tiré par le 155 mm L/52 (le volume de la chambre de combustion est de 23 litres) du PzH2000 et 54 Km pour le même obus tiré par un canon de 155 mm L/39.

De fait, alors que la portée de tir standard du 2S35 devrait être comprise entre 30 et 45 Km, le 2A88 est toutefois adapté pour le tir de projectile à la portée bien plus importante: des travaux en ce sens sont d’ailleurs menés depuis plusieurs années avec un premier démonstrateur présenté en 2014 sous la forme d’un obus « télescopique » qui se déploie en vol de manière à alimenter une chambre à combustion (cet obus semble d’ailleurs être l’un des principaux projets d’obus de très longue portée russe à l’heure actuelle) et plus récemment en 2017 un projet d’obus à statoréacteur fut présenté, celui-ci étant placé à l’avant de l’obus contrairement au concept de NAMMO où le statoréacteur se situe au niveau du corps de l’obus.

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Avec de telles munitions en service (l’apparence et la désignation de celles-ci étant toujours inconnu pour l’instant), le 2S35 a d’office été crédité comme ayant une portée de tir d’environ 70 Km, performance qui semble avoir été poussée à 80 Km lors de tirs d’essai. Il semble toutefois que les concepteurs russes veulent aller plus loin si l’on en croit une brève en provenance d’Izvestia qui laisse entendre que le 2S35 pourrait être doté à l’avenir d’obus d’une portée avoisinant les 100 Km et, pour couronner le tout, qui seraient guidés. L’annonce fait probablement écho au XM1299 et la volonté de pousser sa portée de tir à 100 Km et s’il reste à voir la faisabilité concrète de la chose, un tel développement serait un grand bond en avant par rapport au 3OF39 Krasnopol de 152 mm existant limité à 20 Km de portée au maximum. D’après Victor Murakhovsky, un tel obus doit permettre d’offrir un moyen de frappe dans la profondeur de l’adversaire au niveau divisionnaire, cependant le 2S35 est censé équiper en priorité les brigades d’artillerie or celles-ci ne font pas partie intégrante des divisions mais relève directement d’une Armée (au sens de l’échelon). Le nouvel obus pourrait aussi équiper les 2S19 plus anciens et beaucoup plus nombreux, mais dans ce cas il est douteux que les 100 Km puissent être atteints vu les caractéristiques moindres du canon 2A64(M2) par rapport au 2A88.

De manière plus réaliste et concrète, le 2S35 pourrait par contre employer l’obus Krasnopol-D à guidage satellitaire et inertiel lors de la phase de vol puis à guidage laser en phase terminale actuellement en développement dont la portée de tir maximale est estimée à 43 Km, ce qui représente tout de même le double de la portée d’un KM-1M Krasnopol-M2 de 152 mm.

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Les performances comparées entre le Krasnopol-M2 (de 155 mm) et le futur Krasnopol-D. Tableau@Andreï BT.

Pour finir, les différents projectiles actuellement en développement (on exclura donc l’hypothétique obus guidé de 100 Km de portée) pour le 2A88 devraient voir leur développement s’achever d’ici 2022 si l’on en croit le directeur général de l’АО «НПК «Техмаш» (Techmash); plus précisément les tests préliminaires doivent s’achever dans les mois à venir tandis que les tests étatiques s’achèveraient durant la période 2021-2022, ceci coïnciderait alors avec la fin des tests du 2S35 lui-même et -suivant la signature d’un contrat ou non- avec la production en série du 2S35-1.

Après donc environ 10 années de développement et de tests (si l’on excepte le projet initial des années 2000) il apparaît ainsi que le développement du projet Koalitsiya dans son ensemble s’engage dans la dernière ligne droite de son développement et doit donc permettre d’entamer une nouvelle phase du renouvellement du parc d’artillerie à canon russe (la vitesse de celle-ci dépendant du rythme de production du 2S35), principalement au profit des brigades d’artillerie pour offrir un moyen de frappe dans la profondeur ou de soutien à longue distance complémentaire aux lance-roquettes multiples lourds (9K57 Uragan et les rares 9K512 Uragan-1M, 9K58 Smerch et 9K515 Tornado-S) d’ici quelques années si le calendrier ne connait pas de retards à ce stade.

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Un 2S35 vu dans les rues de Moscou durant les répétitions de la parade de la victoire 2018. Image@Dmitriy Fomin

Le 2S35 s’avère également être un programme innovant en apportant une architecture inédite pour une telle artillerie (tourelle inhabitée, équipage en cellule de caisse) et qui possède une marge d’évolution importante; le 2S35 pourra ainsi bénéficier d’un nouveau châssis (celui de l’Armata) tout en pouvant employer des projectiles guidés et de (très) longue portée pour conserver ses caractéristiques face aux nouveaux programmes de projectiles ou de nouveaux canons automoteurs amorcés à l’étrangers. Enfin cet article souligne également que le 2S35 a été pensé pour pouvoir être décliné en diverses variantes, que ce soit une version à roue avec le 2S35-1 -qui devrait apporter des capacités nouvelles aux forces armées russes- ou une version navale pour équiper les futurs navires lourds. Et nous aurons alors largement l’occasion de revenir sur le Koalitsiya-SV et ses variantes à l’avenir.